Rosalia, la nouvelle popstar espagnole au mono-sourcil
Mélangeant flamenco, pop et R&B, Rosalia déferle sur les ondes et surprend tant par sa musique que par un point esthétique bien particulier : son mono-sourcil. Et elle en est fière.
Elle vous rappellera sûrement Billie Elish par sa musique et par son style. Quand on la voit, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement. Rosalia Vila Tobella a juste un look un peu plus vampirique avec ses longs ongles, et son mono-sourcil est indéniablement le « plus » qui la caractérise.
Son dernier clip « A Palé », déjà un hit
Rosalia sait comment faire parler d’elle et elle en joue à la perfection. Dans son dernier clip « A Palé », elle nous dévoile son univers. Un univers bien à elle, un univers ressemblant à celui de Billie Elish (qui doit avoir environ 10 ans de moins) pour d’autres mais version espagnole. Dans tous les cas, le son transporte et on a envie de se trémousser dessus.
Et puis on aime son look entre le badass et le fantastique. Longs cheveux noirs, ongles acérés dignes d’un vampire, rouge à lèvres sanglant, dents à la Joey Star et surtout, surtout… son mono-sourcil. Elle nous fait penser à la version moderne de Frida Kahlo.
Sa musique, un mélange de flamenco, pop et R&B nous emmène dans son univers et son clip nous plonge dans une vision dont on aimerait voir un peu plus pour la comprendre et la découvrir davantage. Déjà vu par plus de 17 millions de personnes, elle offre alors au monde un mono-sourcil qu’elle assume pleinement.
Jeune et déjà mondialement connue
Si vous pensiez que Rosalia Vila Tobella était débarquée fraichement sur les ondes, vous vous trompiez lourdement. À 26 ans à peine, on peut reconnaître à l’artiste un sacré parcours. Du succès mondial de son second album El Mal Querer (sorti l’an dernier) à son duo envoûtant en compagnie du so british James Blake (« Barefoot in the Park« ), la chanteuse ne cesse de se réinventer. Hier salué pour son premier album de « nouveau flamenco », cette musique traditionnelle qu’elle revisite comme personne (écoutez plutôt « Malamente » si vous en doutiez encore), elle est désormais applaudie pour ses performances qui oscillent plutôt du côté de « la trap à l’espagnole ». Bref, on peut dire que l’interprète originaire de Barcelone aime faire varier les plaisirs. Et ça marche : en août dernier encore, la « révélation Rosalía » recevait un MTV Award…
Si elle est douée pour mixée entre musique andalouse et R&B, ce qui fait avant tout la différence, c’est son goût pour la liberté. Une liberté qu’elle revendique dans tous les domaines : « Tu peux faire ce que tu veux, mais fais en sorte d’aller jusqu’au bout », lui disaient déjà ses parents quand elle était toute petite, déclare-t-elle dans une interview au magazine ELLE. Des paroles qu’elle a bien retenues et mises en application. Elle est libre dans sa musique mais aussi avec son corps.
À 13 ans, elle se lance dans le flamenco, une danse à la discipline très stricte que l’on retrouve dans ses clips. Elle suivra des cours au collège de Catalogne pendant 9 ans avec un des meilleurs du genre. Cette danse est une expression de soi, et Rosalia trouve une certaine liberté à l’exprimer. Et l’artiste est consciente des répercussions que peut avoir cette liberté sur sa carrière. « Je sais que lorsque vous prenez un risque, la réaction qui en résultera ne sera jamais neutre : elle sera soit très négative, soit très positive », affirme-t-elle en ce sens au magazine féminin.
Une ode au mono-sourcil
Si ce détail esthétique trouve une niche dans le domaine de la mode, c’est un véritable acte militant que revendique la chanteuse. Rentrant droit dans la lignée des « unibrow », cette mouvance militante se retrouve en masse sur les réseaux sociaux. Un hashtag qui regroupe de nombreux adeptes et qui loue les vertus d’une pilosité féminine décomplexée, à grands renforts de selfies et vidéos.
Si vous êtes adepte, vous connaitrez alors sûrement Sophia Hadjipanteli, une mannequin très médiatisée qui en a fait son cheval de bataille. Attachée à son mono-sourcil, elle lutte contre son épilation. A Glamour, elle déclare lutter à sa petite échelle afin « de normaliser quelque chose que la société nous presse de masquer ». Un choix salué par ses plus de quatre-cent mille followers. On salue son initiative !
Frida Kahlo, l’artiste la plus connue pour son détail pileux, concevait en ce mono-sourcil une preuve de sa « bizarrerie » et de son « étrangeté ». Aux qu’en-dira-t-on, l’artiste peintre rétorquait par un beau message (« Je suis ma propre muse. Le sujet que je connais le mieux. Le sujet que je désire le mieux connaître ») et un appel à toutes celles qui à travers le monde se considèrent comme « anormales » : « Je suis là, et je suis aussi étrange que vous ».
C’est donc tout naturellement que la chanteuse Rosalia a embrassé ce mouvement féministe « body positive ». Elle qui aime aussi tout ce qui est étrange et bizarre, se retrouve dans ces paroles et ce mode de pensée. Se moquant du « quand dira-t-on » et quitte à dérouter ses fans, elle refuse de faire tout compromis avec qui elle est : « Ma musique reflète ma façon de penser et je prends des risques parce que je sais que je dois en prendre. Et si je gagne, je gagne », explique- t-elle au magazine Elle.
Et vous, êtes-vous adepte ou préférez-vous les femmes à barbe comme Harnaam Kaur ?