Les hommes à barbe porteraient plus de bactéries… que les chiens

Les hommes à barbe porteraient plus de bactéries… que les chiens

octobre 9, 2019 0 Par Julie

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Des chercheurs suisses ont lancé cette information en découvrant plus de germes et de bactéries dans la barbe des hommes que dans les poils de chiens. Retour sur cette étude et mise en perspective.

Les chercheurs de la clinique Hirslanden, en Suisse ont voulu se pencher sur la façon dont les maladies se transmettaient du chien cers l’homme. Lors de cette étude, ils en sont venus à la conclusion que la barbe des hommes contenait plus de germes et de bactéries … Dont certaines très dangereuses pour la santé … Que le pelage canin.

 

L’étude à l’origine de cette découverte

Dans cette étude, les chercheurs ont comparé les quantités de bactéries présentes sur 2 types d’échantillons. Ceux prélevés sur la barbe de 18 hommes âgés de 18 à 76 ans. Et ceux issus du cou de 30 chiens de races différentes. « Notre étude montre une charge bactérienne significativement plus élevée sur la barbe des hommes que dans la fourrure des chiens. La totalité des participants présentait une numération de colonies microbiennes élevée, alors que c’était le cas chez seulement 23 des 30 chiens : 7 présentaient en effet une numération de colonies microbiennes modérée ».

Plus d’agents pathogènes chez l’Homme

Cette étude montre surtout que des micro-organismes pathogènes … C’est à dire nocifs pour la santé … Ont été retrouvés chez 7 hommes sur les 18. Du côté des chiens, on ne retrouve ces micro-organisme nocifs que sur le pelage de 4 chiens sur les 30 observés. L’observation de la cavité buccale n’est pas plus encourageante. Puisque là aussi, ce sont chez les hommes que l’on retrouve le plus de microbes. Ainsi les auteurs de la recherche concluent-ils que les chiens sont plus propres que les hommes barbus.

Les réactions en se sont pas fait attendre

Tout d’abord le résultat de cette étude a fait réagir le fondateur de groupe britannique Beard Liberation Front , Keith Flett qui estime de son côté que la barbe n’est pas plus sale que les mains ou les cheveux et que les résultats auraient été les mêmes si l’objet de l’étude avait été ces parties du corps plutôt que la barbe. Il regrette que les barbus soient attaqués de toute part par des propos de ce genre et qualifie même cette étude de pogonophobe (qui est l’inverse de la pogonophilie).

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Une lecture un peu rapide

Si une lecture un peu rapide de l’étude peut laisser penser que les barbes de tous les hommes sont plus sales que le pelage des chiens, la réalité est toute autre. Il convient de questionner 2 éléments. La taille de l’échantillon et le niveau de dangerosité réel que représentent les résultats exposés.

Tout d’abord il suffit de se pencher sur la taille de l’échantillon. Afin de voir qu’il ne peut en aucun cas être représentatif de toute la population des barbus. C’est en effet ce qu’indique cet article du journal Le Monde, qui souligne bien qu’une étude sur 18 personnes est un échantillon trop restreint pour pouvoir en tirer une loi générale. L’étude se base sur le fait que … Si tous les hommes barbus testés présentent un nombre important de bactéries … Il en était de même pour seulement 23 chiens sur les 30. Il faut surtout ramener ce chiffre à celui des bactéries potentiellement pathogènes et dans l’échantillon, ils ne sont que 7 hommes barbus à en avoir contre 4 du côté du pelage des chiens. En effet, toutes les bactéries ne sont pas mauvaises pour les organismes humains. Le traitement de ce résultat est donc orienté et pousse à faire peur.

Enfin il faut rappeler l’objectif initial de l’étude qui était de permettre de déterminer s’il était prudent pour des conditions d’hygiène, d’utiliser le même scanner pour examiner des hommes et des chiens. La conclusion de cette étude est donc qu’en effet, l’utilisation d’un scanner par des chiens et des humains ne présente aucun risque pour la santé de l’homme. Ce ne sont donc pas les chiens qui augmentent le risque de danger auprès des patients … Mais bien le manque d’hygiène en milieu hospitalier.