Queen Esie revendique la pilosité féminine

Queen Esie revendique la pilosité féminine

août 24, 2022 0 Par Julie

Artiste, activiste, mannequin, Queen Esie est une féministe engagée en ce qui concerne le body positive, et notamment la pilosité féminine. Depuis plusieurs années, elle prend la parole sur les réseaux sociaux pour se faire entendre. 

 

queen-esie-activiste-pilou-pilou

 

La jeune femme veut normaliser la pilosité féminine. Normal, elle a des poils. Et elle en a partout, comme sur le torse depuis ses 11 ans. Le monde de la Mode se l’arrache et sa voix est entendue au delà de ses espérances. Son objectif de montrer qu’une femme peut être belle même avec ses poils est atteint. 

 

Poilue depuis son plus jeune âge

Queen Esie a des poils sur le torse depuis qu’elle a 11 ans. “C’est génétique ! Du côté de mon père ivoirien, les femmes sont très poilues. Et c’est quelque chose qui était vu comme beau du temps de mon arrière-grand-mère” a-t-elle expliqué.

Artiste et activiste elle nous livre, après 10 ans de déconstruction un témoignage poignant sur le tabou des poils et l’acceptation de soi. De son vrai nom Esther Calixte-Béa, cette artiste peintre de 25 ans se définit elle même comme activiste de la pilosité féminine. 

Pour ce faire, elle se prend en photo afin d’exposer les différentes parties de son corps couvertes de poils. Elle peint aussi des femmes avec les mêmes « particularités ». Queen Esie souligne ainsi les diktats de beauté imposés par la société et les complexes que cette dernière crée. Elle parle aussi de ce « problème » partagé par de nombreuses femmes qui se taisent à cause des épilations excessives. Puis tout change en 2019 quand elle lance son projet où elle se montre avec ses poils afin de travailler sur son acceptation de soi. Elle se rend compte que beaucoup de femmes ont besoin de ce message de body positive car elles ont parfois eu des pensées suicidaires face au tabou propager dans notre société. Un message que l’on n’entend pas assez en effet. 

 

 

Dire stop à l’épilation

L’artiste canadienne assume sa pilosité et milite contre l’injonction faite aux femmes de s’épiler. D’autres célébrités comme Lourdes Léon ou Bella Thorne, s’affichent avec leurs poils sur les réseaux sociaux. D’autres montrent qu’on peut être bien dans sa peau et que ces derniers peuvent même être un accessoire mode. « Normaliser le fait d’avoir des poils et les montrer sous un angle différent est devenu ma mission », explique Esther Calixte-Bea, militante et peintre canadienne.

Une mission qui est relayée par les plus grands magazines puisque la Québécoise de 25 ans pose fièrement dans les pages du dernier numéro spécial été du magazine canadien «Fashion». Elle a aussi fait sensation en une de l’édition «self love» du magazine britannique «Glamour», en janvier dernier. On la vu aussi dans le magazine Vogue. 

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Queen Esie 🌿 (@queen_esie)

 

Elle laisse ainsi derrière elle des années d’épilation inutile et ce sentiment de honte qui lui collait à la peau. Une décision difficile à assumer les premiers temps, notamment en raison du regard des autres: « Au début, j’ai dû me forcer à sortir avec des shorts dans la rue, sans avoir les jambes épilées, explique-t-elle dans une interview publiée sur le site du « New York Post ». Mais aujourd’hui, je me sens plus sexy que jamais et bien dans ma peau. Et puis, si les femmes n’étaient pas censées avoir de poils, nous n’en aurions tout simplement pas », conclut-elle. Et elle ne regrette pas son geste, même si parfois elle reçoit des réactions un peu vives des gens, que ce soit sur les réseaux ou dans la rue. 

 

Esther Calixte-Bea-artiste-pilosite-feminine-pilou pilou

 

Un mouvement soutenu et suivi 

Sur Instagram, un nombre croissant de femmes revendiquent aussi le droit de laisser tomber l’épilation. Certaines ont avoué avoir eu des pensées suicidaires face à leur pilosité excessive et que grâce à Queen Esie, elles se sont enfin acceptées telles quelles. 

Ces actions s’inscrivent dans le mouvement Body Positive, qui prône l’acceptation de soi, et inspirent certaines grandes enseignes, comme Adidas. Une prise de position pas toujours acceptée par le grand public qui trouve que montrer des poils est peu hygiénique et moche. Un point de vue de moins en moins partagé par de nombreuses femmes. 

 

Vous pouvez aussi la suivre sur :

Instagram

Tik Tok

Twitter